HPE Chapitre 2

CHAPITRE 2 :

L’EQUILIBRE MACROECONOMIQUE

 

INTRODUCTION :

Pour atteindre l’équilibre Keynésien, il faut utiliser 3 grandes variables économiques :

 

ü  Consommation (C)

ü  Epargne (S)

ü  Investissement (I)

La consommation, l’épargne, l’investissement et le revenu sont des variables majeures de l’analyse macroéconomique. Principalement développée par Keynes, cette analyse montre comment est déterminé le niveau global d’équilibre de l’économie.

Quels sont les éléments théoriques ?

Ce sont 2 agrégats : la consommation (C) et l’épargne (S) qui sont intimement liés.

 Qu’est-ce qui va les relier ?

Le revenu : R = C + S.  A partir du revenu Y les agents consomment et épargnent. Pour Keynes, l’épargne est résiduelle, c’est-à-dire qu’il n’attache pas d’importance à l’épargne en elle-même. S = Y - C

S’il y a trop d’épargne, cela va nuire à l’évolution de la consommation et donc par conséquent à la croissance économique. C’est ce caractère résiduel qui montre que l’épargne dépend du revenu. Keynes estime que les agents économiques ont une préférence pour la liquidité (loi psychologique). Pour Keynes, le taux d’épargne est le taux de renonciation à la liquidité. Si ce taux d’épargne baisse, les agents vont demander de la monnaie à des fins de spéculation. Il y a une égalité entre la production du produit et les revenus : Produit (Y) = Revenu.

Toute augmentation de la production va entrainer une augmentation équivalente du revenu. Dès lors, cette augmentation du revenu va entrainer une augmentation de la consommation et de l’investissement (toute la production va être utilisée pour l’investissement). Si les entreprises et l’Etat investissent, les entreprises doivent produire et donc générer de l’emploi. Cet emploi va entrainer des revenus qui vont eux-mêmes entrainer des dépenses de consommation.

 

I.             La détermination du niveau d’équilibre

 

A.  Les éléments constitutifs de la demande

 

1.   La demande globale

 

La demande globale se décompose en deux éléments : d’une part la consommation et d’autre part l’investissement.

Remarque : on fait abstraction du rôle de l'Etat et il n'y a pas d’échange avec l’extérieur. On fonctionne donc dans un système d’économie fermé.

 

·         La consommation : Pour Keynes, la consommation est projetée ou désirée par les individus. Elle va s’exprimer par une fonction de consommation globale.

 

·         L’investissement : Il est projeté par les entrepreneurs et va s’exprimer par la courbe i (figure b) qui représente pour Keynes un niveau d’investissement autonome qui est fonction du revenu national et/ou de la consommation.

 

On ajoute à cet investissement la fonction de consommation C. On va obtenir une droite C + I.

C + I = D (D = demande globale / dépense globale projetée par les entrepreneurs et les investisseurs).

 

Remarque : Pour Keynes l’épargne et l’investissement seront fonction du revenu national.

 

2.   L’offre globale

C’est le produit national Y offert sur le marché et par définition dans le circuit économique égal au revenu disponible. Ce revenu global qui est distribué aux agents économique est affecté à la consommation et à l’épargne. Y = C + S.

B.  La détermination de l’équilibre macroéconomique

L’équilibre est réalisé si les dépenses nationales sont égales au produit national soit : si D = Y. (cf. poly)

Lorsque l’équilibre macroéconomique est réalisé il y a égalité entre l’investissement et l’épargne.

Toute augmentation de demande va entrainer une augmentation de production de la part des entreprises pour satisfaire cette demande. (cf. schéma A).

Lorsque  Y = D, les points qui forment la bissectrice vont s’équilibrer au point M. En ce point, les entrepreneurs vont récupérer sous forme de dépense nationale (ordonnée) les flux de monnaie qu’ils ont versés au facteur de production sous forme de revenu.

·         Y = OM : C’est en OM qu’on va déterminer le revenu d’équilibre national.

·         LN représente le niveau de consommation

·         Modèle ISLM chez Keynes : S = LM = I

 

C.   Les déséquilibres

3 cas de déséquilibre peuvent se présenter :

·         I < S (investissement < épargne ou demande < offre) :

Conséquences : Une partie de la production ne sera pas vendue et l’économie va entrer dans un mouvement de dépression = crise de surproduction. Le revenu national va baisser et l’investissement va encore plus baisser. On parlera d »équilibre macroéconomique réalisé mais avec un niveau plus faible des revenus.

 

·         I = S :

Cette égalité existe sur le marché des biens et des services mais à posteriori. Tout ce qui est produit est acheté. L’épargne s’adapte à l’investissement selon les revenus.

 

·         I > S :

Conséquences : cette situation va générer un mouvement d’expansion. C’est l’évolution des revenus qui conditionne l’épargne. Au fur et à mesure que les revenus augmentent, l’épargne va s’élever de plus en plus vite et va parvenir au niveau de l’investissement. L’équilibre sera atteint à un niveau plus élevé des revenus.

 

II.           Les variations du niveau d’équilibre et le multiplicateur d’investissement

Cf. schéma

·         Chez Keynes, la situation d’équilibre correspond à une situation de sous emploi des facteurs de production. Pour Keynes, cette situation n’est pas immuable, c’est-à-dire qu’elle peut varier. Les agents économiques vont pouvoir relancer du revenu dans l’économie. Ils souhaitent relancer l’économie afin de générer un mouvement d’embauche.

 

·         Keynes a montré qu’en lançant un surcroît d’investissement (∆I) les entrepreneurs provoquent une hausse du revenu global (∆Y) supérieur à la demande. Ce mécanisme c’est le multiplicateur d’investissement.

 

·         Le principe : quand un investissement nouveau est mis en œuvre par un agent économique, il fournit une source nouvelle de revenu à d’autres agents économiques qui eux-mêmes sont concernés par d’autres dépenses, donc d’autres revenus et ainsi de suite… A partir d’une augmentation de revenu, les agents consomment plus en fonction de la propension marginale à consommer qui va relancer la consommation des ménages.

 

Cf. Application TD